Dienstag, 4. Juli 2017

Nach dem Abzug des IS - das Wunder von Mossul - die kaum zerstörte St. Thomas Kirche

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L’église Saint-Thomas, 
la miraculée de Mossoul

Zur Gesamtsituation:
Maghreb, Mittelost und Süd(-Ost)-Asien: 
            Terror und die Bedrohung religiöser und
            ethnischer Minderheiten)


Der sog. Islamische Staat wütete furchtbar
 in der Stadt Mossul.
Als irakische Truppen auch die Altstadt
zurückeroberten,  sahen sie die zerstörten Moscheen,
darunter die verwüstete

Grabmoscheee des Propheten Jona,
der im Islam als Yunus ebenfalls verehrt wird.

Jérémy ANDRÉ, à Mossoul | OLJ
01/07/2017
ReportageRemontant au Moyen Âge,
cette majestueuse église
au cœur de la vieille ville a survécu
aux violents combats

des derniers jours de la bataille.
C’est un miracle.
Le centre historique de Mossoul a été labouré

par les frappes, tailladé par les balles,
amputé à l’explosif par l’État islamique (EI ou Daech).
Dans ce paysage surréaliste,

où les pierres blanches et le métal noir
entremêlés rappellent

le Guernica de Picasso,
un bâtiment aux murs épais

n’a que quelques éraflures
l’église Saint-Thomas,

la doyenne des églises de la ville,
vieille de plus de douze siècles !

Elle existait au moins dès la fin
du VIIIe siècle,

mais elle est réputée beaucoup
 plus ancienne et aurait été fondée

sur le site de la maison que l’apôtre
de l’Orient a habitée lors de

 son passage dans la ville.
L’intérieur a été ravagé par l’occupant
qui en avait fait une base 

militaire. Mais le monument,
dont la structure date
au moins du XIIIe siècle,
a survécu à la bataille.
« Ils sont devenus fous »
La mosquée al-Nouri, deux rues plus au nord,
n’a pas eu cette chance. Les terroristes de l’EI
l’ont dynamitée mercredi 21 juin,
en début de soirée.
Ses ruines forment désormais

un chaos lunaire, blanchi par le plâtre pulvérisé.
Seuls surnagent son dôme vert, en équilibre
sur des piliers en partie éclatés

 par les explosions, et plus loin
la base du minaret, 

haute de 12 mètres, aux bas-reliefs
géométriques finement sculptés.
Depuis, le lieutenant-colonel
Mountazar el-Chammari,
chef du bataillon de Mossoul des Forces
d’opérations spéciales  irakiennes
(ISOF en anglais), ne décolère pas :

« Ils sont devenus fous, se lamente-t-il.
« Ils ont détruit la mosquée

 du prophète Jonas, celle du prophète Jirjis,
la cité de Nimroud, le musée !
» La deuxième ville d’Irak y a perdu ses emblèmes,

en particulier le minaret penché d’al-Nouri,
dit al-Hadba (la « Bossue »).
Amère revanche, leurs décombres ont été repris

ce jeudi 29 juin, permettant
au Premier ministre irakien,

Haïder al-Abadi, de déclarer
la « fin du faux État de Daech ».
Saint-Thomas était sur le chemin d’al-Nouri.
Mercredi 21,peu avant l’explosion
qui a quasiment totalement détruit la mosquée,

le bataillon de Diwaniya des ISOF
remontait à pied une rue dominée

par la tour carrée d’un clocher.
Un sniper se tenait sur une maison

face à l’église : « Il a tué l’un des nôtres »,
raconte Ahmad Kathem, 23 ans,
l’un des soldats du bataillon.

La maison a été visée par une frappe.
Il n’en reste rien.
« Abou Abderrahman al-Australi »
Le soldat Ahmad force une porte en fer
 pour montrer l’intérieur

de l’église. En comparaison de ses abords défoncés
par les bombes,

les stigmates de l’édifice chrétien
ne sont que des égratignures.

La cour par laquelle entre Ahmad est
encombrée de pierres

et de déchets, mais les colonnes
des arcades qui la cernent

sont intactes. Sur un bas-relief,
saint Thomas touche les plaies

du Christ.
Leurs visages sont superficiellement burinés.

À côté, un homme pourrit sous un tas d’ordures.
Au milieu d’une courette adjacente,
un second macchabée empeste,

obèse avec une épaisse barbe noire,
les yeux exorbités et gonflés.

Son visage a été écrasé à coups de botte,
projetant sur le sol autour

de son crâne des éclaboussures
qui forment une couronne.

Derrière lui, des bidons et des sacs de grains
 sont tout ce qui reste

des stocks des terroristes.
Une pièce est encore remplie

de vestes militaires et de chargeurs d’AK-47.
À l’intérieur, un bombardement a percé
la voûte de la nef principale.

Un rai de lumière tombe sur les dévastations.
Les bancs ont été brûlés.
Sous sa voûte crénelée, l’autel est en miettes.
 Heureusement, les reliques de saint Thomas
avaient été transportées au monastère Saint-Matthieu

(Mar Matta) il y a trois ans, quand Mossoul
était tombée aux mains de Daech.
Les combattants de l’EI ont peint
des ronds noirs sur ses épaisses colonnes
de marbre noirâtre, sans doute en préparation

de sa destruction.
Ils n’auront pas eu le temps ou les moyens d’y

placer leurs explosifs.
Les murs sont couverts de graffitis de drapeaux
de l’organisation dans les petites niches ogivales.

Sous l’un d’eux, un papier rose placardé liste les distributions
de rations. « Abou Abderrahman al-Australi »,
un combattant venu d’Australie, a même signé
son passage d’un tag en lettres romaines.


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