Mittwoch, 7. März 2018

Hoffnungszeichen in Mossul - das Literaturcafé, Symbol geistigen Aufbruchs

À Mossoul, un café littéraire symbole de renaissance

, le   --- Mis à jour le 06/03/2018 à 9h35

Le Book forum, ouvert près de l’université fin 2017, est devenu le rendez-vous des étudiants et bibliophiles. Un exemple de l’incroyable renaissance de cette métropole.
Das Buch-Forum in Mossul, in der Nähe der Universität, ist seit 
Ende Dezember 2017 Treffpunkt von Studenten und Bücherliebhabern.
Diese Begegnungstätte ist zum Symbol einer Wiederbelebung des geistigen Lebens geworden. 
Seit 2014 wütete in der Stadt der sog. Islamische Staat und 
die Befreiung von der Terrormiliz kostete mindestens 9000 Zivilisten das Leben. 
Die Kämpfe legten weite Teile der Stadt in Schutt und Asche. 
Aber nun zeigt diese Metropole, die leben will, die ersten Blüten 
eines geistigen Frühlings.
Vgl. auch den Beitrag im Focus  vom 16.10.2017:
"Die tote Stadt, die leben will".






Les doigts de Ruha, 29 ans, parcourent
une étagère d’où elle tire un roman.
« C’est mon préféré, 

«Le Noir vous va si bien» 
de Ahlam Mosteghanemi, une auteure algérienne,
une féministe, 
assure-t-elle. 

Elle parle de choses que connaissent 
toutes les femmes. 
Pendant l’occupation par Daech, 
beaucoup de femmes 
ont écrit des romans. Moi, 
au début je lisais beaucoup. 
Mais je me suis enfoncé dans une longue dépression, 
et je n’ai plus eu la force de rien faire. »
Sous son voile rose, la jeune femme aux yeux gris argent a retrouvé le sourire depuis la libération, en juillet dernier. Surtout depuis qu’elle travaille comme bibliothécaire attitrée du Book Forum, le premier café littéraire de l’histoire de Mossoul, ouvert le 30 décembre au cœur de la ville où Daech organisait  des autodafés il y a trois ans.
Sur les grandes tables au fond, des étudiants révisent
entre deux discussions sur leurs nouvelles petites amies ;
des couples échangent avec passion ;
des hommes et des femmes lisent dans leur coin.
Le Book Forum, aux murs couverts de tableaux d’artistes locaux
et d’étagères remplies de centaines de livres,
a été fondé par deux ingénieurs trentenaires,
Fahad et Hareth, passionnés de littérature.
« J’ai eu l’idée sous l’occupation, se souvient Fahad Sabah, 30 ans.
Avant Daech, j’étais enseignant contractuel à la faculté d’ingénierie du pétrole
et des mines. Elle venait d’ouvrir ! J’avais même obtenu
un contrat doctoral pour partir aux États-Unis.
Tout cela s’est évanoui quand Daech est entré dans la ville.
Je ne pouvais pas m’enfuir : je venais d’avoir des jumeaux. »
«  Nous avons Nietzsche, nous avons Karl Marx, même s’ils sont athées »

CC

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